Une activité mathématique concrète, autour de la fabrication de crêpes, à proposer à l’école maternelle et qui a donné lieu à la fabrication de deux livres numériques « Le livre à compter les crêpes ».
Par Jeanne Péronnet, a suivre sur le compte twitter Projetsdécole : @jeanne_peronnet
Chaque année à l’école, nous cuisinons des crêpes en classe avec les enfants le jour du Carnaval. Et chaque année, je prends la crêpière en photo. Cette situation me rappelle celle des « 4 feuilles dans un arbre » de l’ouvrage «Vers les maths GS» de chez Acces, mais aussi les albums à compter de R. Brissiaud ou le jeu du dortoir…
Ces situations permettent d’aborder les décompositions. Il s’agit de dénombrer des objets présents, ou disparus mais dont on voit la trace. Puis de trouver un complément, en s’appuyant sur les décompositions travaillées précédemment.
Mais revenons à nos crêpes. Au fur et à mesure de leur cuisson, on les enlève de la crêpière pour les poser dans l’assiette. Les places vides sur la crêpière matérialisent les crêpes déjà cuites et déposées dans l’assiette. Les crêpes dans l’assiette sont le complément de celles qui sont encore en train de cuire…
Après avoir vécu la situation en vrai, je propose les photos aux élèves. Cette représentation est une première étape vers le problème mathématique. On compte d’abord les crêpes sur la crêpière, on cherche à chaque fois combien sont déjà cuites. Puis, on ne compte plus que les crêpes sur l’assiette pour trouver celles qui sont encore en train de cuire ! Ce jeu devient notre rituel mathématique pendant quelques semaines. Nous travaillons comme ça les décompositions de 4 avec les Moyens et celles de 6 avec les GS.
Cette année, j’ai enfin mis en forme les photos et le cheminement mathématique proposé aux élèves, dans deux livres numériques : le livre du 4 et celui du 6. Les livres ont été publiés sur le blog de la classe et les enfants ont pu partager leurs apprentissages à la maison.
Pour prolonger l’activité, je propose aux enfants des fausses crêpes et la
crêpière pour le coin cuisine. Je pense que ces situations concrètes qui mettent en jeu du calcul sont essentielles dans la construction mathématique des élèves. Elles donnent du sens aux apprentissages mathématiques. Et maintenant ? On compte des oeufs en chocolat 😉